Un véritable corpus de connaissances a été créé sur la création et les usages du bois lamellé-collé, qui a révolutionné le monde de la construction. Les principales contributions à cet égard ont été apportées par trois ingénieurs italiens, le pionnier Franco Laner, Attilio Marchetti Rossi et Angelo Micheletti, qui ont défini les applications de ce type particulier de poutres dans l’industrie du bâtiment et la manière de concevoir les ouvrages structurels en bois lamellé-collé, accumulant ainsi des connaissances qui ont encore aujourd’hui une influence pratique évidente.
Mais toutes ces connaissances n’auraient pas existé sans le séchage. En effet, si l’on ramène le tout à un niveau purement pratique, le processus de maturation est fondamental pour obtenir une poutre en bois lamellé-collé : ses composants, pour être collés ensemble et résister à l’épreuve du temps, doivent contenir des niveaux d’humidité spécifiques, auxquels seul le séchage peut conduire. Analysons donc les caractéristiques du bois lamellé-collé, en insistant sur l’importance d’un bon séchage à l’origine.
Bois lamellé-collé, les utilisations et les caractéristiques
Le bois lamellé-collé est un matériau structurel composite, essentiellement constitué de bois naturel, dont il conserve les qualités les plus reconnues (rapport élevé entre la résistance mécanique et le poids, combustion lente en cas d’incendie), mais qui, en même temps, grâce à un procédé technologique de collage sous pression, élimine les défauts les plus compromettants du bois massif. Il est obtenu en réduisant le tronc en lamelles, c’est-à-dire en planches de bois conçues pour une utilisation structurelle, d’une largeur maximale de 20 mm, qui sont ensuite collées les unes aux autres avec des veines opposées (stratagème qui confère à la poutre une certaine uniformité dans la répartition de la résistance). Les espèces de bois les plus couramment utilisées à cette fin sont les conifères (épicéa, sapin, mélèze, pin), mais il n’est pas rare de rencontrer des feuillus (châtaignier et chêne surtout).
Le résultat du processus industriel de collage, qui donne naissance au bois lamellé-collé, est une poutre de section rectangulaire, dont le rapport entre la base et la hauteur est nettement déséquilibré en faveur de cette dernière. Grâce à son processus de construction et à sa structure particulière, il offre les avantages suivants :
- Résistance à la flexion et à la traction ;
- Légèreté ;
- Polyvalence d’utilisation ;
- Capacités d’isolation importantes ;
- Grande tolérance aux intempéries et aux changements de température ;
- Excellentes propriétés antisismiques grâce à son élasticité ;
- Faible impact environnemental et recyclabilité ;
- Résistance absolue au feu (supérieure à celle du béton armé !).
Il est clair qu’avec toutes ces particularités, le bois lamellé-collé se présente comme un matériau capable de faire la différence à bien des égards. En particulier, les principales utilisations auxquelles il est destiné sont la construction : dans ce contexte, il peut même remplacer le béton armé, en combinant à sa résistance une légèreté qui permet des économies considérables en matière de coûts de transport (il pèse 80 % de moins que le béton armé !). C’est pourquoi le bois lamellé-collé est utilisé de manière très variée dans le secteur de la construction :
- pour les structures légères telles que les bungalows, les pavillons de jardin, les auvents et les chalets ;
- pour la rénovation de sols, de mezzanines et de toits de différentes natures ;
- pour les logements à faible consommation d’énergie ;
- pour les bâtiments destinés à l’habitation civile ;
- pour les poutres de grosses dimensions pour la couverture de grandes structures (centres sportifs et commerciaux, écoles, auditoriums, théâtres, etc.) ;
- pour la construction de cadres de fenêtres et d’échelles légères.
L’utilisation de séchoirs pour garantir qualité et capacité
Le bois lamellé-collé, pour atteindre les objectifs étonnants qu’il peut fournir, commence son voyage à partir du même point que tout type de bois utilisé par les êtres humains : séchage. Ce processus – il est toujours bon de le rappeler – est le véritable moteur du marché du bois, car le bois, tel qu’il se trouve dans la nature, ne peut être utilisé à des fins artificielles : il faut d’abord éliminer une grande partie de l’eau qu’il contient, faute de quoi de graves problèmes de résistance et de durabilité se posent. Le séchage consiste précisément à éliminer l’excès d’humidité dans les différentes espèces de bois.
En ce sens, il est clair que les séchoirs, machines capables de réaliser artificiellement le séchage en un temps beaucoup plus court que le séchage naturel, acquièrent un rôle fondamental. Dans le cas du bois lamellé-collé, pour obtenir des dalles répondant aux exigences structurelles nécessaires au processus de collage industriel ultérieur, les installations doivent traiter le matériau de manière à ce qu’il atteigne des valeurs d’humidité interne comprises entre 7 et 16 %. Ensuite, comme le taux d’humidité n’est pas régulier au sein d’une même dalle, les lamelles doivent reposer pendant deux ou trois jours : ce n’est qu’à ce moment-là qu’elles atteignent les normes de qualité élevées qui leur permettent d’être acheminées vers la ligne de traitement.
Nos installations de séchage
Incomac propose également des solutions agréables pour le séchage du bois lamellé-collé. Voici nos installations qui peuvent le mieux traiter ce type de matériaux :
- Icd. Cette machine doit être alimentée par un fluide thermique (eau chaude, eau surchauffée, huile thermique ou vapeur) et utilise le chauffage d’une chaudière pour fonctionner : grâce à cette action combinée fluide-chaudière, la rapidité des cycles de séchage est assurée ;
- Tag. Il s’agit d’un séchoir à chauffage direct avec brûleur qui, parmi ses avantages, se distingue par sa facilité d’entretien et son adaptabilité à des cycles de traitement thermique courts, grâce à l’élévation rapide de la température dans la cellule ;
- Idv. Il ne nécessite aucune installation de chauffage pour effectuer le processus de séchage, car il génère de la chaleur par le biais d’un processus de dissipation visqueuse. De cette manière, aucune émission polluante n’est produite ;
- Mac_Hybrid. Des installations de séchage traditionnel, nous passons aux installations à condensation, ces machines utilisant l’électricité et l’énergie thermique avec une efficacité maximale, réduisant les émissions atmosphériques de 50 % et la consommation thermique de 30 % ;
- Pre. Le bois lamellé-collé peut également être traité par nos installations de pré-séchage qui, en travaillant à basse température (30/35°), préservent ses propriétés fondamentales.